Le chauffage au bois est loin d'être un phénomène nouveau, néanmoins, on peut constater un nouvel engouement. (Consulter les statistiques de l'Observatoire du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable des Transports et du Logement sur le sujet). Ce dernier revêt de nombreux avantages tant économiques qu'écologiques. Le bois est en effet considéré comme une énergie renouvelable et le restera, tant que l'accroissement des forêts sera supérieur aux prélèvements qui y sont effectués. Cela explique que les politiques publiques favorisent ce type de solutions, moins coûteuses et plus respectueuses de l'environnement. Le chauffage au bois est moins polluant que les systèmes au fioul ou encore ceux à gaz :
"Lors de sa combustion, le bois ne fait que libérer dans l'air le dioxyde de carbone qu'il a absorbé durant sa croissance. Son impact est donc neutre sur l'effet de serre. Selon les études de l'ADEME, en comptabilisant l'énergie consommée du «puits» à la chaleur produite, y compris les étapes de transport et raffinage, les chaufferies au gaz, au fioul et à l'électricité émettent respectivement 222 , 466 et 180 kg de CO2 par MWh de chaleur utile. Le chauffage au bois n'en émet que 40. Ainsi l'utilisation du bois permet de diviser es émissions de CO2 par 12 par rapport au fioul et par 6 par rapport au gaz." (Source: ADEME)
De même, ce mode d'énergie reste plus «économique» que les autres, «avec un coût de l'ordre de 40 euros/MWh. Pour information: en 2007, la consommation moyenne d'un ménage vivant en maison individuelle était comprise entre 21 à 24 MWh. […] L'investissement de départ varie de 1 500 euros en moyenne pour l'achat d'un foyer fermé ou d'un poêle à bûches, à 4 500 euros en moyenne pour l'achat d'une chaudière à bûches.» (Source: Ecocitoyens-ADEME)
Aussi, opter pour un système de chauffage au bois revêt de nombreux avantages tant sur le plan économique qu'écologique, sans oublier le plaisir associé à un bon feu de cheminée. Pour autant, bien que l'image du feu de cheminée soit attrayante et largement répandue, elle ne suffit pas à elle seule à résumer toutes les possibilités pour se chauffer au bois. Ce système est donc ancien, mais les perspectives ont évolué.
Fini la cheminée classique, place aux chaudières les plus perfectionnées.
Pour accéder directement à :
Les chaudières automatiques, le système le plus performant
Le Label Flamme Verte, un gage de qualité
Le guide du chauffage au bois disponible sur le site de l'ADEME, nous permet de faire le point sur les différents moyens de se chauffer au bois.
Les cheminées ouvertes
Ce type d'installation est encore largement répandu et reste d'ailleurs le plus connu. Pour autant son mode de combustion nécessite de consommer une grande quantité d'air. On doit donc renouveler l'air de la pièce ce qui en fait baisser en température. Ce système reste donc de qualité relative. D'après le site Ecocitoyens-ADEME, la quantité de chaleur que l'on peut espérer retirer du bois de chauffage avec ce système est de 15%.
Pour autant, les adeptes du feu de cheminée peuvent être rassurés. En effet, différents systèmes permettent de moderniser les anciennes cheminées, afin d'augmenter leur performance énergétique tout en conservant leur charme :
les inserts;
les régulateur de tirage (ils permettent de réguler la diffusion de chaleur dans la pièce).
Poêles et cheminées fermés
Ce deuxième type de système est plus performant énergétiquement. La qualité de chauffage est meilleure et le nombre de particules rejetées est amoindri. Les poêles sont des systèmes relativement anciens, dont les évolutions actuelles leurs assurent des performances de plus en plus importantes. Les poêles fermés avec une chambre de combustion profonde assurent une meilleure qualité de chauffage.
Les chaudières
Le guide de l'ADEME permet de faire le point sur le fonctionnement de chaque type de chaudière. Il est à noter que les grandes différences se situent dans leur mode de combustion, lequel induit des performances différentes.
Certains foyers utilisent leurs chaudières à des fins multiples. Elles permettent à la fois d'alimenter en chaleur le chauffage central, mais assurent aussi la production d'eau chaude. Il est conseillé d'associer un ballon d'eau chaude aux chaudières qui ne sont pas automatiques. Ce dernier permettra de ne pas faire fonctionner trop intensément la chaudière et par là, de prolonger sa durée de vie.
Ces chaudières combinent différents avantages. Elles sont aussi facile d'utilisation que les chaudières au fioul ou encore au gaz, mais l'énergie utilisée est renouvelable. Elles ne sont pas destinées aux bûches, mais aux granulés et aux plaquettes (voir article sur le bois de chauffage). Un silo alimente la chaudière. Ce dernier peut avoir une autonomie de plusieurs mois. Avec ce système, le temps où on alimentait quotidiennement en bois sa chaudière est révolu. De même, une vis sans fin alimente la chaudière et en évacue les cendres. L'entretien en est donc fortement allégé. Un régulateur électronique permet enfin de gérer le système. Ce dernier peut avoir un rendement comparable aux chaudières au fioul.
La chaudière a donc de l'avenir.
Voici quelques pistes de recherche en Europe :
Des chaudières à bûches qui admettent des granulés et des plaquettes
Des chaudières associées à un moteur susceptible de produire de l'électricité pour des foyers autosuffisants.
Des chaudières à condensation qui exploiteraient la vapeur de la combustion assurant un rendement maximal.
Pour plus de détails sur les différents types de poêles, on peut se référer au guide de l'ADEME, lequel présente les différents types de cheminées, poêles et chaudières , ainsi que leur performances respectives.
Ce Label a été crée en 2000 par l'ADEME en partenariat avec les industriels du chauffage au bois. Il assure une bonne performance environnementale en garantissant :
Un rendement d'au moins 70% du système
Un taux de monoxyde de carbone inférieur à 0.3%
En somme, ces appareils consomment, moins et chauffent mieux. Ils sont donc plus avantageux et plus économiques. Leur coût est d'autant plus faible qu'un crédit d'impôt en favorise l'investissement initial. Il est à hauteur de :
22 % du montant de l'équipement hors frais de pose pour une première acquisition
36 % pour un renouvellement d'installation plus anciennes
Ce crédit d'impôt reste «valable jusque décembre 2012». (Source: Flamme Verte).
Consulter la liste des appareils labellisés Flamme Verte
Aurore / ramoneur.fr